Les débuts du vol humain ont emprunté non pas une voie unique -qui serait celle de l’avion- mais des chemins divers qui ont abouti à l’aéronautique en général. L’aérostation dans cette histoire tient une place importante qui n’est pas toujours estimée à sa juste valeur.
Montgolfières, ballons libres, dirigeables ont participé à la construction de cette aéronautique et la place de ces derniers au sein de l’action militaire a été marquante au début du XXe siècle.
Le dernier opus du duo Jean Molveau – Jean Bellis, chez CEPADUES éditions, intitulé « L’Aérostation de la Grande Guerre » dans la série Aérocollection, est donc tout à fait justifé. Dans la liste des publications qui rappellent la Grande Guerre à l’occasion du centenaire de celle-ci, l’ouvrage conscré aux ballons vient utilement raviver les mémoires sur le rôle de ces engins gigantesques dans le conflit. Une histoire de l’aérostation en quelques pages nous rappelle le rôle d’observation confié aux ballons à gaz et nous amènent aux années précédant le conflit.
Les grands dirigeables misent sur leur capacité à voler longtemps, donc à grande distance à défaut d’aller vite. Cela en fait des patrouilleurs maritimes en premier ordre, des engins de reconnaissance et même de bombardement stratégique. Les raids de Zepplins sur Londres en 1915, bien que payés au prix fort en pertes d’aéronefs, montrent aussi que les grands dirigeables usaient de la terreur qu’inspirait leur masse pour la guerre « psychologique ».
Le format original d’ Aérocollection (30 cm x 15 cm) prend ici tout son intérêt pour mettre en valeur les aquarelles de Jean Bellis et les textes de Jean Molveau nous éclairent sur cette page d’histoire souvent mal connue de l’aéronautique.
Prix : 15 € (+ 5 € de port) chez Cepadues.